Gravity d'Alfonso Cuarón (2013)

Démarré par Tirry, Juillet 16, 2012, 08:14:56 PM

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Bakappoi

Vu, et c'est :10: sans la moindre hésitation possible. Une de mes plus grosses claques cinématographique ever. La réalisation splendide...le seul film à justifier la 3d... l'impression d'y être...tout a déjà été dit de toute façon. Je considère très sérieusement l'achat d'une télé 3d pour quand il sera dispo :cool:

Kaji

#61
Sur Gravity,

Spoiler
J'en discutais avec des amis et j'tente du coup d'apporter ici le débat, même si peu ont abordé le sujet, mais le débat sur la simplicité narrative de Gravity n'est-il pas un peu hors de propos ? A longueur d'années les cinéphiles et autres historiens du cinéma rabâchent le manque de surprise, d'expérience nouvelle qu'ils ont en salle. A longueur d'année aussi, ils nous rabâchent à quel point la Nouvelle Vague (oui je caricature mais c'est pour mieux appuyer la suite) a remis en question la manière de faire du cinéma et révolutionné une part de l'industrie (au moins artistiquement), mais toutes proportions gardées, n'est-ce pas ce que fait Cuaròn avec Gravity ? Sous l'apparente simplicité de sa narration et ses symboliques lourdes, et au-delà d'une attraction foraine simplette, c'est une parfaite réflexion sur la façon de faire de cinéma. Le film a des défauts, mais plastiquement, même outre l'immersion, quand, au cinéma, a-t-on en tant que spectateur autant ressenti physiquement une histoire ? On parle souvent, en cinéma comme en Art contemporain, d'interrogation du médium, des manières de s'exprimer via, au-delà des balises. En quoi ce n'est pas le cas ici ? Parce qu'un budget confortable ? Parce que Sandra Bullock ? Parce qu'Hollywood ?

Le House de Obayashi dont on avait déjà parlé sur ce forum est salué presqu'unanimement et porte fièrement son statut de "chef d'oeuvre". Pourtant la démarche est exactement la même, celle de la remise en question des codes cinématographiques. Les peintures et incrustations kitsch des années 70 ont juste laissé place à la 3D et à un fond vert..
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luch78

Pour moi de toute façon, il n'y a qu'un film sur dix (voir 100) dont la narration est originale et\ou on nne devine pas tout ce qui va se passer. Donc pour être original, autant avoir une narration et une,histoire simpliste et tout mettre dans le grandiose pour le décor et le jeu d'acteur :tanpi:

Hobes

Citation de: Kaji le Novembre 04, 2013, 09:22:16 AM
Sur Gravity,

Spoiler
J'en discutais avec des amis et j'tente du coup d'apporter ici le débat, même si peu ont abordé le sujet, mais le débat sur la simplicité narrative de Gravity n'est-il pas un peu hors de propos ? A longueur d'années les cinéphiles et autres historiens du cinéma rabâchent le manque de surprise, d'expérience nouvelle qu'ils ont en salle. A longueur d'année aussi, ils nous rabâchent à quel point la Nouvelle Vague (oui je caricature mais c'est pour mieux appuyer la suite) a remis en question la manière de faire du cinéma et révolutionné une part de l'industrie (au moins artistiquement), mais toutes proportions gardées, n'est-ce pas ce que fait Cuaròn avec Gravity ? Sous l'apparente simplicité de sa narration et ses symboliques lourdes, et au-delà d'une attraction foraine simplette, c'est une parfaite réflexion sur la façon de faire de cinéma. Le film a des défauts, mais plastiquement, même outre l'immersion, quand, au cinéma, a-t-on en tant que spectateur autant ressenti physiquement une histoire ? On parle souvent, en cinéma comme en Art contemporain, d'interrogation du médium, des manières de s'exprimer via, au-delà des balises. En quoi ce n'est pas le cas ici ? Parce qu'un budget confortable ? Parce que Sandra Bullock ? Parce qu'Hollywood ?

Le House de Obayashi dont on avait déjà parlé sur ce forum est salué presqu'unanimement et porte fièrement son statut de "chef d'oeuvre". Pourtant la démarche est exactement la même, celle de la remise en question des codes cinématographiques. Les peintures et incrustations kitsch des années 70 ont juste laissé place à la 3D et à un fond vert..
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Pas évident comme question.

Spoiler
Personnellement je ne vois pas en Gravity une oeuvre majeure justement à cause de sa trame narrative réduite à peau de chagrin. Là ou certains films historiques comme 2001 ont et font les deux (apporter au médium autant artistiquement qu'au niveau de la réflexion), Gravity se cantonne à flatter la rétine (et ce n'est pas peu de choses, certes). Mais dans 20/30 ans, qu'en restera -t- il ? Je me pose sincèrement la question.
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pippoletsu

#64
J'ai pas encore vu Gravity mais pour ma part un film qui sera un milestone de l'industrie et de son histoire, c'est clairement Avatar.
Si le film lui même ne porte pas forcément de réflexion (et encore, le héros spectateur m lire lui qui devient acteur...) tout ce qu'il brasse (histoire recyclée, technique, question du format) ne restera pas lettre morte.
@Hobes : concernant 2001, sur la réflexion, c'est comment le cinéma peut dépasser et améliorer la littérature sur son propre terrain ?

Hobes

#65
Exactement. 2001 a transcendé la nouvelle dont il est issu. On se retrouve avec une oeuvre qui a un fond et un sens. Je dis ça en n'ayant pas particulièrement apprécié le film (eh bah c'est du beau). J'arrive à percevoir pourquoi est-ce que ça peut plaire mais je l'ai sans doute vu trop tard. J'imagine qu'en 68, ma réaction aurait été tout autre.

Sinon ce n'est pas bien de lire les spoilers alors qu'on n'a pas vu le film. Encore plus pour un titre qui ne mise pas dessus, tu risques de te faire spoiler les seuls élements qui ont un peu de mérite dans le scénario :o

pippoletsu

Nan mais le scénar, dans les films et dans les jeux, je m'en fous. Je me moque de la destination, seule compte le voyage.
Et 2001, c'est pas une nouvelle, c'est un full roman.

Hobes

C'est inspiré d'une nouvelle d'Arthur Charles Clarke : La Sentinelle.

Citation de: pippoletsu le Novembre 04, 2013, 11:12:38 AM
Nan mais le scénar, dans les films et dans les jeux, je m'en fous. Je me moque de la destination, seule compte le voyage.

Moi aussi mais si je peux avoir les deux, j'en suis d'autant plus marqué.

pippoletsu

Oui mais ça a donné aussi un roman, le film au final a peu à voir avec la nouvelle. Après comme le roman est sorti quasi en même temps que le film, et avec de belles différences quand même, on peut discuter de l'oeuf et de la poule.

pippoletsu

C'est illusoire la course au non spoil, au cliffhanger de bâtard, à la surprise à tout prix qui ferait la valeur d'un film, livre, série. Ça ramène tout à la dimension du feuilleton radiophonique et à la télé novela.

Baron.de.Münchhausen

Hier j'ai revu E.T. de Spielberg.

Aucun rapport avec ce film, mais bon il est vraiment grave E.T.

pippoletsu

Au moins il a la décence de vouloir rentrer chez lui.

Hobes

Citation de: pippoletsu le Novembre 04, 2013, 11:21:02 AM
C'est illusoire la course au non spoil, au cliffhanger de bâtard, à la surprise à tout prix qui ferait la valeur d'un film, livre, série. Ça ramène tout à la dimension du feuilleton radiophonique et à la télé novela.

Je suis tellement pas d'accord mais même pas un tout petit peu. Le scénario participe activement à la réussite d'un film. Il apporte de la tension s'il est bien écrit, il peut nous émouvoir s'il touche notre corde sensible, il peut nous faire nous interroger sur nous même et le monde qui nous entoure si la réflexion est suffisante. Evidemment ça ne suffit pas à en faire un bon film. Il faut aussi que le cinéaste soit suffisamment doué, que les acteurs soient suffisamment crédible, que les décors soient suffisamment travaillés... mais si c'est un tout, le scénario a, à mon sens, une place prépondérante.

luch78


Futch

Je vais enfin tenter d'aller le voir ce soir. Mais il n'y est pas au MK2 Bibliothèque. Résultat je vais devoir aller à l'UGC Ciné Cité de Bercy :/
Sinon y'a le nouveau Pathé à Beaugrenelle qui semble sympa mais il n'ouvre que demain...
Mais je note cette adresse pour la prochaine fois, même si c'est plus long en terme d'accessibilité pour moi.